INTERPRETATION PHYSICO MATHEMATIQUE
DE L'EFFET PHARMACOLOGIQUE DE HAUTES DILUTIONS : ONDE REMANENTE APPARENCE CONTONNIENNES (conton) |
Henri BERLIOCCHI, Rolland CONTE 7° Symposium du GIRI, Montpellier 20-21 Novembre 1993 |
Pour interpréter les courbes d'hormésis, nous allons introduire une statistique nouvelle:
la statistique contonienne. La théorie mathématique sous-jacente à cette statistique, la théorie des Ethers, est non probabiliste, mais introduit une problématique de l'indécidable. Le cadre physique dans lequel nous nous placerons est celui de la théorie quantique des champs dont le problème central, la construction d'un champs, est résolu mathématiquement par la théorie des Ethers. |
A partir de là, on a un cadre mathématique complet pour étudier cette onde rémanente et pour examiner
les irradiations qu'elle est susceptible de provoquer au reste de la matière (par exemple le substrat
d'un médicament homéopathique).
Bien entendu, au stade actuel, il s'agit d'un modèle (on ne retient par exemple que le caractère masse
de la particule alors qu'il y en a bien évidemment d'autres). Mais la possibilité de rejoindre l'approche expérimentale existe par la statistique contonienne et le cadre conceptuel dans lequel on représente cette onde rémanente sous la forme de contons est alors fondé. |
La méthode pour définir les apparences contoniennes (contons) est la suivante.
A partir de l'onde rémanente on forme les produits dits chronologiques et on les "lit", à l'aide d'un caractère (apparence contonienne). On obtient ainsi les contons. D'une manière générale, un conton est défini comme une apparence d'un système dynamique, notion mathématique générale qui résume l'approche de n'importe quel type de système évolutif. Le principe, quand on utilise cette modélisation, est de considérer l'espace des " états" du système, c'est-à-dire toutes les valeurs possibles des paramètres du système, et de définir un système dynamique comme une façon de passer d'un état à l'autre. Pour de plus amples informations sur la définition générale du conton nous renvoyons à la Nouvelle Économie Théorique (Conte et al., 1993) (1). |
Nous allons indiquer les méthodes pratiques qui permettent de "lire" un phénomène contonien et, pour cela,
nous prendrons des courbes d'hormésis.
Soit v le paramètre que nous appellerons paramètre de Hahnemann dont les unités usuelles sont le CH ou le DH. On observe un caractère quantitatif x(u) qui peut être très varié (Densité optique, taux de mortalité d'un lot de souris, ...) et on calcule par la méthode des trapèzes l'intégrale qui s'exprime comme suit : |
Int ( vo, v) x(u)du = L(v) |
Cette intégrale sera le lagrangien contonien, ainsi nommé car sa
typologie est la même que celle du chemin
optique en physique. La physionomie des courbes L(v) sera linéaire. On peut alors calculer la fréquence contonienne H, pour obtenir le conton qui est donné par la relation : |
exp(i H Int (vo, v) x(u)du |
et représente le point du cercle qui varie en fonction du paramètre de Hahnemann selon un mouvement circulaire de forme : |
Téta = H Int (vo,v) x(u)du |
Un logiciel, destiné à l'analyse des résultats expérimentaux et qui
effectuera les opérations
décrites dans la méthodologie ci-dessus, est en cours de développement.
(*). En utilisant cette méthodologie et/ou ce logiciel il est alors possible de vérifier l'action des dilutions infinitésimales. |
|
Pour illustrer les résultats obtenus avec cette nouvelle statistique,
nous avons choisi des contons
issus d'autres domaines tels que la pluviométrie, la géodésie, l'économie,
la physique en résonnance
magnétique nucléaire et l'absorption infra rouge.
La figure 4 présente la somme des relevés pluviométriques de 66 stations françaises de l'ONM ainsi que la valeur du lagrangien associé à cette série de mesures. Nous attirons l'attention du lecteur sur l'aspect quasi linéaire de ce lagrangien, aspect qui est caractéristique des processus contoniens. |
|
(*) Logiciel: Analyse Activité Pharmacologique Dilutions Infinitésimales. | |
Malgré cela, on observe bien
l'allure linéaire du lagrangien contonien comme le montre
la figure 7.
|
On peut imaginer des interactions entre l'onde rémanente et la variation de
la phase en un point de la terre.
Dans les exemples choisis les contons étaient temporels, c'est-à-dire que le temps était pris comme référence du phénomène. Dans les exemples ci-après on prendra le paramètre hahnemanien (CH ou DH) comme base du conton. La mise en évidence de l'onde rémanente (figure 11) apparaît très clairement sur des mesures de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN). L'exemple qui illustre le comportement contonien du temps de relaxation T2 en fonction du paramètre hahnemanien est relatif à l'acide nitrique (Lasne, 1993) (2). |
|
Cette figure montre l'aspect caractéristique des signaux RMN qui fluctuent en fonction du paramètre Hahnemanien
qui varie de 1 à 60 CH.
L'intégrale de ce signal est remarquablement linéaire avec un coefficient de corrélation R2 = 0,999974. Le lagrangien de l'acide nitrique est supérieur à celui de l'eau (non dynamisée). Les fréquences contoniennes respectives sont de H1 = 8,384 * 10-5 pour l'acide nitrique et de H2 = 1,0667*10-4 pour l'eau non dynamisée. Le rapport des fréquences contoniennes donne le couplage entre l'acide nitrique dynamisé et l'eau. Ce rapport est de 0,786. |
L'écart entre ces deux valeurs de H de l'ordre de 2 % et se situe dans la marge
d'erreur de ce type de mesures.
Cela confirme bien l'interprétation par l'onde rémanente de l'activité des hautes dilutions. En effet, la théorie prévoie que le paramètre fréquence contonienne est une donnée qui ne dépend que de la substance mise en solution, ici l'acide nitrique, pourvu que la même source d'eau soit utilisée pour les dilutions afin d'éliminer les effets dus aux impuretés résiduelles de cette eau ou que l'on s'assure, pour chaque source d'eau, que le paramètre mesuré pour la première source d'eau reste inchangé. Le phénomène observé est bien dû à l'onde rémanente, c'est-à-dire au rayonnement d'un "trou blanc" laissé par la disparition de la matière en solution. Ce phénomène se situe au niveau des nucléons de la solution comme l'a montré Y. Lasne qui a mesuré les paramètres T2 de l'ion H+ devenu "super proton" par l'action de l'onde rémanente et de l'ion O17H- lui aussi modifié par l'onde rémanente. Il y a effectivement un phénomène de rémanence quand la matière disparaît, c'est-à-dire une forme de "mémoire", mais il s'agit de mémoire du vide, si l'on doit prendre une expression imagée, et nous allons voir que ce même phénomène de rémanence est observé pour des solutions non aqueuses. Nous signalerons simplement que la théorie due à J. Benveniste et à son équipe, théorie que la polémique a traduit par la mise en évidence de la " mémoire de l'eau ", ne permet pas d'interpréter correctement la rémanence. Selon cette théorie, la "mémoire", serait due à une modification du dipôle de l'eau par la substance en solution. Cette théorie d'appuie sur le calcul de physique mathématique développé par Del Giudice (Del Guidice et al., 1988)(3) qui suppose qu'il reste toujours au moins une molécule de la substance de départ, ce qui n'est pas le cas lorsqu'on dépasse le CH12. En outre, cette interprétation physico-mathématique a l'inconvénient de faire apparaître le même type de champ avant et après la dynamisation, ce qui n'est pas vérifié par les expériences réalisées par Y. Lasne en RMN. |
Ce phénomène de rémanence des solutions non aqueuses a d'ailleurs été observé
par Samuel Hahnemann qui a montré que,
si l'or ou l'argent n'ont aucune action sur l'homme dans leur état naturel,
leurs dilutions infinitésimales dans
un autre solide leurs confèrent d'autres propriétés:
" ...du broiement continué pendant une heure d'un grain d'or
avec cent grains de sucre de lait en poudre, résulte une préparation qui
a déjà beaucoup de vertus médicinales.
Si l'on continue d'agir jusqu'à ce que chaque grain de la dernière préparation contienne un quadrillionième (10-24 ) de grain d'or, alors on aura un médicament, dans lequel la vertu médicinale de l'or sera tellement développée qu'il suffira d'en prendre un grain, de le renfermer dans un flacon et de le faire respirer pendant quelques instants à un mélancolique, chez lequel le dégoût de la vie est poussée jusqu'au point de le conduire au suicide, pour qu'une heure après ce malheureux soit délivré de son mauvais démon et retrouve du charme à la vie »(4). |
La dernière illustration du comportement contonien est relative à une vieille
publication de Heintz (Heintz, 1941)(5)
sur l'absorption de l'infrarouge par des solutions dynamisées au dixième.
Dans cet article, nous avons choisi les solutions étudiées avec une même longueur d'onde de 7,1 microns et ayant la même concentration initiale soit D1 = 0,1. Les corps sélectionnés sont le nitrate de sodium, l'hydrazine et l'acide acétique. |
|
La figure 13 montre les variations du signal brut mesuré par Heintz en
fonction du paramètre Hahnemanien exprimé en DH.
La courbe obtenue fait apparaître une certaine analogie entre les signaux des trois composés étudiés. On peut noter que, qualitativement, si l'eau non dynamisée correspond à la valeur la plus basse du signal, les intensités sont croissantes de l'hydrazine au nitrate de sodium en passant par l'acide acétique. |
A partir de ces données brutes, qui n'étaient pas très exploitables; la statistique contonienne permet de mettre en évidence le paramètre fondamental qui régit le phénomène. |
Un exemple typique de phénomènes aléatoires, le bruit blanc ou mouvement brownien,
n'est pas contonien.
Un processus contonien a un contenu" informationnel » que n'a pas le bruit blanc qui" oublie" son passé, et sa "mémoire" est de la même nature que celle de la lumière (ondes électromagnétiques) : la lumière des étoiles garde, après des millions, voire des milliards d'années lumières, l'information de la matière de la périphérie de l'étoile. |
L'illustration du comportement contonien de l'effet des hautes dilutions a
été abordé par M. Bastide et col.
sur un modèle de Candida albicans pré-traité avec le 5FC à différents CH. D'autres expérimentations sont en cours dans le domaine de la toxicologie qui devraient nous permettre de généraliser cette interprétation mathématique à d'autres caractères contoniens comme la mortalité par exemple. L'illustration du comportement contonien de l'effet des hautes dilutions nous amène à évoquer deux idées majeures de Hahnemann. A la page 275 du livre déjà cité, Hahnemann énonce comme suit sa 2e loi naturelle "Une affection dynamique plus forte éteint, d'une manière durable, une autre affection dynamique moins forte dans l'organisme vivant, lorsque la première ressemble à la seconde quant à l'espèce ". |
Ce sont en fait les trous blancs qui, en se combinant avec les trous noirs
(le "toxique") conduisent à un
spectre de résultantes qui va de la disparition des trous noirs
(déphasage de Pi) à des trous super noirs
(déphasage nul) en passant par la formation de trous ayant toutes
les nuances de gris.
C'est cette résultante qui interagira avec l'organisme et produira les effets que l'on constate. Rappelons que, en astrophysique, on appelle un" trou noir " une région de l'espace temps à densité de matière infinie. La région où sont localisés les nucléons se comportant localement de cette façon, nous avons utilisée cette terminologie. Rappelons également que, pour Hahnemann " les substances médicinales ne sont pas des matières mortes; leur véritable essence est dynamique: c'est une force pure". |
Ce mécanisme, qui a été illustré par Yves Lasne par l'interaction entre
une dilution hahnemanienne et des peroxydases,
est à rapprocher d'une autre idée émise en ces termes par Hahnemann à
la page 276 de l'ouvrage déjà cité: " l'organisme,
en sa qualité d'unité vivante, ne peut admettre à la fois deux affections
dynamiques semblables sans que la plus
faible soit obligée de céder à la plus forte.
Or, puisqu'il a de la tendance à être affecté plus fortement par un
médicament que par une maladie analogue, celle-ci doit nécessairement le
quitter,
et il se trouve ensuite guéri".
En fait, c'est la "Nature" et non l'organisme qui ne peut admettre la coexistence de deux "affections dynamiques semblables". Il y a interaction entre les phases des trous blancs et noirs. Quant ces phases sont opposées, leur interaction conduit à une résultante nulle et le malade se trouve guéri. |
Remerciements : |
Nous tenons à remercier les personnalités qui nous ont aidé dans cette étude et plus particulièrement
Mr. P. Dorfman des Laboratoires Dolisos, Mme le Professeur Madeleine Bastide, Mr. le Professeur J. Cambar et Mr. Y. Lasne pour leur attitude et /'enthousiasme qu'el/es ont témoigné pour entreprendre quelques expériences ou" fouiller " dans leurs carnets de laboratoires afin d'en extraire des résultats d'expérience. |
Bibliographie | |
1. |
CONTE (R.R), BERLIOCCHI (H), ANDRAS (H.G.) :
Nouvelle Economie Théorique.
Editions Economica, Paris, 1993 |
2. | LASNE (Y.) : L'homéopathie de/par l'information De Natura Rerum, 1993,7,pp 95-168 |
3. | DEL GUIDICE (E), PREPARATA (G.), VITTELLO (G.) : Water as a free electric dipole laser. Phy. Rev. lett., 1988, 61, pp 1085-1088. |
4. |
HAHNEMANN (S.) : Etude de Médecine Homéopathique, première série.
Editions J.B Baillière, Paris, 1855, p.579. |
5. | HEINTZ (E.) : Physikalische Wirkungen Hochwerdünnter potenzierter Substanzen Die Naturwissenschaften, 1941, 29, pp.713-725. |